Qu’on vive en sa compagnie ou qu’on travaille à ses côtés, il faut le regarder tel qu’il est, un être unique, singulier et doué de sensibilité.
Son parcours est unique d’autant plus que rien ne prédestinait cette fille d’enseignants à un tel destin. Enfant, Muriel passe le plus clair de son temps dans la nature à observer les animaux. A l’âge de 7 ans, elle trouve et apprivoise une corneille qui la suit partout, puis une pie, des canards sauvages orphelins… À 10 ans, elle apprend à son chien à refermer les portes, à faire le mort, à porter des objets.
Pour cette autodidacte, la voie est tracée. A l’âge de 18 ans, elle part étudier l’éthologie aux États-Unis, puis de retour en France elle rencontre par hasard un dresseur animalier pour le cinéma. Elle découvre alors que cette activité regroupe tout ce qu’elle aime : osmose avec les animaux, cinéma, aventures, absence de routine, rencontres humaines, défis techniques…
Longtemps, Muriel travaille avec des chiens, chats et autres animaux domestiques… Mais en 2005, pour « Aurore » de Niels Tavernier, le directeur de production a insisté : il voulait 50 chiens de chasse à courre, 10 chevaux et 1 faucon préparés par la spécialiste. Cette demande a représenté un virage et… un succès !
Dès lors, elle se spécialise dans le multi-espèces en considérant individuellement chacun des animaux acteurs : « J’aime être un jour un loup, le lendemain un sanglier ou un écureuil… ».
Même si elle pratique la socialisation, Muriel ne se reconnaît pas dans ce terme brut, alors elle choisit de parler de mise en scène animalière : « Loin d’un formatage, c’est l’utilisation des capacités de l’animal et de son envie de communiquer, de partager. »
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